Vers une utilisation plus durable de la biomasse ?
Depuis son adoption, la directive européenne RED III (2023/2413) redéfinit les règles du jeu pour les bioénergies en Europe. En vigueur depuis le 21 mai 2025, elle renforce encore un peu plus ses critères de durabilité, où ses exigences viennent structurer le développement des filières biosourcées.
Ces critères concernent autant les producteurs (gestion forestière durable, origine de la biomasse), que les acteurs intermédiaires (traçabilité, contrôle de la chaîne logistique) ainsi que les utilisateurs finaux (preuve de conformité aux exigences de durabilité). Ils portent notamment sur :
- La traçabilité complète de la ressource jusqu’à son point d’utilisation ;
- L’exclusion de la biomasse forestière issue de certaines à haute valeur en biodiversité ou de forêts non régénérées durablement ;
- Le respect de la hiérarchie des usages (priorité au bois matériau) ;
- Et la démonstration d’une réduction significative des émissions de GES lors de la production d’énergie.
Priorisation des usages non énergétiques de la biomasse
La RED III resserre la vis en introduisant un principe en apparence simple : accorder la priorité aux usages non énergétiques de la biomasse. Concrètement, cela signifie que la Région wallonne devra veiller à ce que le mécanisme de soutien à la production réduise les distorsions de marché, en favorisant l’utilisation du bois selon l’ordre de priorité suivant :
- produits à base de bois;
- allongement de la durée de vie des produits à base de bois;
- réutilisation;
- recyclage;
- bioénergie; et
- élimination.
Cette approche vise à maximiser le stockage de CO2 atmosphérique à long terme, tout en valorisant la biomasse à travers plusieurs cycles de vie. Elle contraint les acteurs économiques à revoir leurs priorités et se diriger vers plus de circularité
Des filières wallonnes concernées, épaulées par Valbiom
En Wallonie, certaines filières accompagnées par Valbiom — bois-énergie, biométhanisation, matériaux biosourcés… — sont directement concernées par ce nouveau volet de la directive. Chacune doit aujourd’hui démontrer qu’elle s’inscrit dans une logique cohérente avec, entre autres, cette hiérarchisation des usages : La bioénergie (bois, biogaz) doit privilégier les résidus (taillis, sous-produits, déchets organiques) ou culture ne rentrant pas en concurrence avec d’autres usages (CIVEs, TCR, TTCR).
Valbiom : faire converger les transitions
C’est dans ce cadre que Valbiom accompagne les entreprises wallonnes dans cette adaptation de leurs pratiques : en tant que centre de référence de l’économie biosourcée, Valbiom collabore avec les acteurs qui souhaitent se mettre en conformité avec la RED III, que ce soit à travers une aide à la certification ou la mise en place de systèmes de traçabilité adaptés. L’objectif est double : renforcer la crédibilité environnementale de la filière bioénergie et garantir sa pérennité face à un cadre réglementaire de plus en plus exigeant.
Vous êtes concernés par la RED III et/ou souhaitez anticiper son impact sur votre activité ? Contactez-nous !