Aller au contenu principal

L’Europe : un accélérateur pour la mise sur le marché de produits biobasés

A la une
14.02.2019

Le 12 février dernier, une vingtaine d’acteurs wallons actifs dans le secteur de (ou en transition vers) la bioéconomie se sont réunis à Gembloux pour en apprendre plus sur le cadre et les bénéfices du mandat de représentation au sein du Consortium Industries Biobasées (BIC). En primeur, ils ont pu découvrir le programme de travail BBI 2019.

Compte-rendu de cette matinée d’informations organisée par ValBiom et GreenWin, en collaboration avec Wagralim[1] et le NCP Wallonie[2].

S’entourer et s’outiller avant de monter un projet

En Wallonie, toute entreprise ou organisme de recherche peut bénéficier du support du NCP Wallonie, de GreenWin, de Wagralim et de ValBiom pour entrer dans un consortium européen et déposer un projet.

Au-delà des partenaires wallons, il existe des initiatives européennes permettant d’accélérer le montage des projets européens telles que le BIC (Bio-Based Industries Consortium) ; un groupement regroupant 220 industriels actifs dans la bioéconomie.

Parmi les bénéfices octroyés aux membres du BIC : la possibilité de participer à la rédaction des sujets des appels à projets ainsi que d’accéder à une plateforme d’échange d’informations et de réseautage privilégiée ; le tout pour augmenter ses chances de succès dans ces projets européens.

Les PME peuvent bénéficier d’une représentation dans BIC via un mandat GreenWin/ValBiom, et prochainement Wagralim. Pour plus d’informations sur les conditions d’accès au mandat : voir la présentation ci-dessous.

Déposer un projet européen

Marie Stas (NCP Wallonie) a expliqué aux entreprises présentes ce que prévoyait le programme 2019 du BBI-JU (Bio-Based Industries Joint Undertaking). Pour découvrir les topics en matière de bioéconomie, voir la présentation ci-dessous.

Afin de mettre toutes les chances de son côté et faire accepter son projet, Marie Stas donne quelques conseils :

  • Un partenariat de 3 partenaires (minimum), issus de 3 pays différents (minimum).
  • Le projet doit s’inscrire dans une optique de « recherche » / « développement » et – surtout – d’innovation (un projet en phase avec la demande du marché).
  • La durée des projets est comprise entre 2 an ½ et 4 ans.

Elle souligne également que – pour la période 2014-2020 – le montant du programme BBI (partenariat public/privé) s’élevait à 3,7 milliards d’euros, financé en partie par la Commission européenne et en partie par BIC. Cette année, le budget du call 2019 s’élève à 135 millions d’euros.

De futurs partenariats en vue ?

Au-delà des informations collectées sur le montage de projets européens en matière de bioéconomie, les entreprises présentes ont pu « networker » dans l’optique de monter – éventuellement – des projets ensemble.

Afin de préparer de futurs partenariats avec d’autres organismes européens, une journée est programmée le 12 avril 2019 (BBI JU INFO DAY & BROKERAGE EVENTS). 

Bioéconomie : quelle est la position de l’Europe ?

Depuis quelques années, l’Europe envoie des signaux positifs clairs en faveur du développement du secteur de la bioéconomie. En octobre 2018, elle confirmait ses ambitions de soutenir une transition vers une bioéconomie circulaire[3].

Dans une récente interview, le directeur exécutif du BBI JU, Philippe Mengal, nous expliquait d’ailleurs que :

« En Europe, la bioéconomie (food et non-food) représente plus de 2 trillions d’euros de chiffre d’affaires. Cela représente environ 10 % de l’activité économique de l’Union européenne. »

Il soulignait que l’économie biobasée était en nette croissance. Notamment, « au niveau du secteur de la chimie de spécialité, la moitié des assortiments a déjà été convertie en alternatives biobasées (cosmétiques, détergents, alimentaires). »

Plus d’infos ?

[1] Wagralim est un des 6 pôles de compétitivités visant à soutenir l’activité économique et l’emploi dans les domaines stratégiques pour la Wallonie. Expert dans le secteur agroalimentaire, le pôle mise majoritairement sur la collaboration entre industriels, universités, centres de recherche et centres de formation.

[2] Le NCP (Point de contact national) est un interlocuteur privilégié pour toute participation à un projet de recherche et innovation européen. Il conseille, oriente et propose une aide personnalisée pour monter votre projet et augmenter vos chances de décrocher des financements auprès de la Commission européenne et de la Wallonie. Particularité du NCP : sa neutralité et la gratuité de ses services.

[3] Publication d’une nouvelle stratégie pour une Europe durable. Plus d’informations : Nouvelle stratégie européenne pour la bioéconomie ! - 18.10.2018, ValBioMag