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Se chauffer au bois : chaleur locale, durable et bien maîtrisée

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21.10.2025

Avec l’arrivée de l’automne et la baisse progressive des températures, nombreux sont les foyers wallons qui rallument leur poêle ou leur chaudière à bois. Mais les premières flambées de la saison sont aussi les plus délicates : bois encore humide, appareils encrassés, conduits non vérifiés… autant de facteurs qui peuvent nuire à la qualité de l’air et à l’efficacité du chauffage.

Bonne nouvelle : adopter quelques bons réflexes suffit à profiter d’une chaleur confortable, locale et respectueuse de l’environnement.

La Maîtrise du Feu : bien se chauffer au bois, tout simplement

La campagne La Maîtrise du Feu, soutenue par la Wallonie et ses partenaires, a pour objectif de sensibiliser les citoyens à un usage plus efficace et plus propre du bois-énergie.

Son message est clair :

« Bien se chauffer au bois, c’est bon pour soi, pour son voisin et pour la planète. »

Concrètement, cela passe par quelques gestes simples, mais qui ont un grand impact sur la qualité de l’air, le confort et les économies d’énergie.

1.    Choisir un appareil performant

Le choix du poêle impacte directement la qualité de la combustion. Un appareil moderne, bien dimensionné et bien entretenu permet de réduire de 30 % la consommation de bois et de diviser par 10 les émissions polluantes.

  • Les anciens poêles de seconde main, ou pire les feux ouverts, sont donc à éviter car ils combinent mauvais rendement et fortes émissions de particules.
  • Un appareil récent, bien choisi et bien utilisé offrira au contraire une chaleur économe, sans polluer.

2.    Utiliser du bois local et bien sec

Un bon feu commence par un bois sec (≤ 18 % d’humidité). Le bois humide dégage plus de fumée, encrasse le conduit et pollue davantage, en plus de revenir plus cher à l’usage.

Privilégiez le bois local, issu de forêts gérées durablement (labels FSC, PEFC) ou labellisé Bois local. En choisissant un fournisseur proche de chez vous, vous soutenez l’économie régionale tout en limitant les émissions liées au transport.

Bon à savoir : le prix du bois et des granulés peut varier selon la saison. Pour acheter au meilleur moment, consultez notre article sur l’évolution du prix des combustibles et planifiez vos achats en conséquence.

3.    Allumer intelligemment

Préférez l’allumage par le haut, ou « allumage inversé » : il réduit fortement les émissions lors de l’allumage et permet une combustion plus stable.

Pour cela, formez une pyramide : les grosses bûches en dessous, le petit bois sur le dessus et l’allume-feux au sommet. C’est votre premier essai ? Suiviez le tuto : l’allumage inversé en 4 étapes.
Rechargez le foyer quand seules les braises restent, sans surcharger, et évitez de laisser le feu couver pendant la nuit.

4.    Entretenir régulièrement

Un ramonage régulier (au moins une fois par an, idéalement deux) et un entretien du poêle garantissent un rendement optimal, une sécurité accrue et moins de particules dans l’air. On évite ainsi tout risque de feu de cheminée !

Les alternatives biosourcées : chaleur renouvelable sous toutes ses formes

Le bois n’est pas la seule ressource renouvelable issue de la biomasse ! Plusieurs solutions biosourcées complètent aujourd’hui le bois-bûche classique :

  • Granulés de bois (pellets) : issus de sciures et copeaux recyclés, au pouvoir calorifique constant et faciles à automatiser.
  • Briquettes de bois compressé : un combustible local, pratique, avec un excellent rendement.
  • Pellets agricoles : miscanthus, chanvre ou résidus agricoles offrent des pistes prometteuses pour un chauffage encore plus circulaire et local.

Ces alternatives valorisent les sous-produits du territoire et participent à une économie biosourcée et décarbonée.

Chauffer à grande échelle : les chaufferies biomasse et les réseaux de chaleur

Si le chauffage domestique reste essentiel, la biomasse occupe également une place de choix dans les solutions collectives de chauffage.
De nombreuses communes wallonnes se dotent aujourd’hui de chaufferies automatiques alimentées en plaquettes forestières locales. Ces installations permettent de chauffer efficacement écoles, bâtiments publics, maisons de repos ou zones d’activités, tout en valorisant les sous-produits de la filière bois.

Au-delà des chaufferies individuelles, la biomasse s’intègre aussi dans des réseaux de chaleur. Ces installations centralisées produisent la chaleur en un point unique et la distribuent à plusieurs usagers via un réseau souterrain. Cette approche collective constitue une solution structurante et durable pour décarboner le chauffage urbain tout en stimulant l’économie régionale du bois-énergie.

Les atouts de ces solutions :
• Utilisation de ressources locales et renouvelables ;
• Stabilité du coût de l’énergie ;
• Réduction significative des émissions de CO₂ ;
• Contribution au développement économique local.

Pour en savoir plus :
Installer une chaudière biomasse pour me chauffer ? J’y pense ! | Valbiom – Valorisation de la biomasse
Actus & Inspirations | Valbiom – Valorisation de la biomasse

En aller plus loin : participez au Tour du Bois-Énergie !

Envie de découvrir concrètement comment le bois chauffe nos territoires ? Le Tour du Bois-Énergie, organisé chaque année par Valbiom, vous invite à visiter des installations à travers la Wallonie.

L’occasion de rencontrer les acteurs de la filière, de visiter des chaufferies performantes et de comprendre comment le bois-énergie s’intègre dans la transition énergétique locale.

Vers une chaleur plus durable

Face à la météo changeante et aux défis climatiques, le bois-énergie et les solutions biosourcées s’imposent comme des réponses locales, durables et résilientes.
Mais pour que cette chaleur reste vraiment verte, chaque geste compte :
un appareil adapté, un bois sec et local, un usage raisonné et une filière bien valorisée et comprise par les usagers.

En apprenant à connaître et maîtriser chaque solution de chauffage, les foyers et collectivités peuvent contribuer à une chaleur renouvelable, sûre et bénéfique pour le plus grand nombre.

Pour en savoir plus :