De 42 tonnes pour 105 éleveurs en 2024 à 45 tonnes pour 119 éleveurs en 2025, les collectes de laine continuent de se développer petit à petit. Une croissance encourageante, qui ne pourra perdurer que si secteurs applicatifs et consommateurs répondent présents.
La laine, une matière locale, biosourcée et circulaire
Isolants, matelas ou couettes : les produits finis à base de laine belge de Wallonie se diversifient, chaque lot trouvant désormais un usage adapté à sa qualité.
Issue de nos prairies, cette laine peut retrouver peu à peu une place de choix dans nos intérieurs, grâce à des producteurs décidés à jouer le jeu du local, du biosourcé et du circulaire.
Malgré ses nombreux atouts, relancer la filière laine en Wallonie n’est pas une mince affaire — comme le montre l’histoire mouvementée du secteur (voir nos précédents articles).
C’est pourtant une initiative qui, au-delà de valoriser une matière première oubliée, crée de la valeur et du sens localement.
De la tonte à la transformation : une chaîne de valeur à reconstruire
En Wallonie, très peu de moutons sont élevés pour leur laine. Ils sont avant tout présents pour la production de viande et l’entretien des prairies. La laine est alors considérée comme un coproduit, qui doit trouver une autre voie de valorisation.
Relancer la filière laine, c’est offrir à 119 éleveurs (en 2025) la possibilité de valoriser ce coproduit annuel — issue de la tonte annuelle indispensable au bien-être des animaux.
C’est également stimuler l’emploi local et soutenir une économie circulaire impliquant toute une chaîne : éleveurs, tondeurs, transporteurs, lavoirs, transformateurs et distributeurs.
Une logistique qui s’affine et des débouchés qui s’élargissent
Entre 2024 et 2025, les collectes se sont mieux dispersées sur le territoire wallon, la logistique s’est améliorée et la laine a conquis de nouveaux débouchés et foyers.
Pour consolider cette dynamique en 2026, Valbiom organise avec Woolconcept le développement de nouveaux produits de territoire — à travers des groupements d’achat, un accompagnement technique et des formations à la mise en œuvre avec les acteurs qui connaissent le mieux les acteurs de leurs territoires : les Parc Naturels et les GAL (Groupes d’actions locales).
De la prairie à nos maisons : une ressource qui trouve sa place
Lorsqu'on parle de laine, chaque collecte compte : elles redonnent de la valeur à une ressource locale trop longtemps délaissée. Grâce à la mobilisation des acteurs wallons, la laine retrouve peu à peu son circuit de vie — de la tonte aux isolants, de la prairie à nos intérieurs ou nos jardins.
Une filière qui se reconstruit, pas à pas, et qui prouve qu’une matière naturelle peut redevenir un moteur d’économie locale et circulaire.
Remerciements
Nous remercions chaleureusement Michel Lizin, Régine Pauqet et William Zanzen ainsi que tous les accueillants (Parcs Naturels Viroin-Hermeton et Hautes-Fagnes Eifel, Aurélie Verbiest, Jean-Christophe Vossen, le Centre Régional Ovin et la coopérative des Bergers de la Gaume).
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Contactez Pauline Gillet, cheffe produits biosourcés chez Valbiom.